Histoires de veaux, vaches, cochons, couvées... (lundi, 15 avril 2013)
Rappel : Paysages, bêtes et gens du Chablais, d'en haut, d'en bas et au-delà.
– Je ne sais pas ce qui arrive à mon cochon, expliquait l'Alice à Pinpin au vétérinaire appelé à la hâte, il grimpe après les murs du boiton!
– Est-ce qu'il redescend au moins?
– Ah! pour ça oui, il redescend!
– Et bien tant mieux, sans ça vous auriez pu le confondre avec un papillon!
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C'est la même Alice, complètement scandalisée, qui criait depuis sa fenêtre à Rémi B. venu inséminer une de ses vaches pour la première fois:
– C'est la seconde en rentrant, je vous laisse faire tout seul, je ne veux pas voir ça!
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La Léontine à Bellot avait besoin d'une vache.
– J'ai ce qu'il vous faut, lui jura un maquignon de Brenthonne, une belle bête qui vient de la Bresse, vous m'en direz des nouvelles!
Marché conclu. Mais l'été venu, chaque fois que la "goudronneuse à longue queue" comme disait Cordier revenait de la pâture, elle se dirigeait invariablement vers... la porte de l'étable de la ferme voisine. La pauvre Léontine comprit tout à coup que sa nouvelle pensionnaire ne venait pas de bien loin.
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Dans nos fermes vouées à l'élevage, on gardait les plus jolis veaux pour renouveler le cheptel. Quand la Marie s'en revint de la maternité avec son rejeton tout neuf, le grand-père, admiratif, s'écria en relevant sa casquette d'une chiquenaude:
– Celui-là, on va l'élever!
Bernard Lacroix, Les cahiers du musée n°10
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