samedi, 16 mars 2013
La lumière
On dit encore de nos jours : "allume la lumière, éteins la lumière". Elle arriva chez nous dans les années 1900. Les réactions étaient mitigées, partagées entre la satisfaction et l'appréhension, ce qui n'empêcha pas qu'elle fut une véritable révolution, qui allait inévitablement changer le cours de la vie quotidienne...
"Y'est bin cmoude sutô la nê!" (C'est bien commode, surtout la nuit!), constatait la Louisa à Bellot. Ma grand-mère Jeanne en usait avec méfiance et parcimonie: " ça pourrait mettre le feu à la maison, et puis, c'est pas donné!"
Mon voisin Paul était plus enthousiaste: "je vais pouvoir acheter une scie circulaire et un broyeur à pommes mécanique, maintenant que j'ai la "force" (le 220 triphasé)
Dans nombre de maisons, on a eu l'ampoule dans l'étable avant de l'installer dans la cuisine, puisqu'aussi bien on allait traire avant de "boire l'café". Le soir, on "faisait mérande", l'équivalent du goûter, avant de souper.
Bernard Lacroix, Les cahiers du musée n°9
15:50 Publié dans Mémoire du Chablais | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
lundi, 11 mars 2013
Le soc
Le Soc, gouache de Bernard Lacroix
Le soc
Sans égard
Eventre
Mutile
Coupe
Brutalise
Arrache...
La terre souffrirait-elle de tout ça ?
Malgré la certitude de la récolte
Un amour
Comme un labour
Est toujours un déchirement.
Bernard Lacroix, Ciels, arbres et labours
12:06 Publié dans Ciels, arbres et labours, L'œuvre artistique de Bernard Lacroix | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
Deux "choses"
Deux "choses" qui ne nous appartiennent pas, bien qu'elles soient de nous, parce que seuls les autres peuvent en profiter, ou trouver à redire...
Notre visage, et l'extérieur de notre maison.
Bernard Lacroix
11:32 Publié dans Les Impromptus de Bernard Lacroix | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
dimanche, 10 mars 2013
La bedaine
Bernard, comme pour embellir son demi siècle, nous a gratifié à l'époque...et depuis,
d'une bedaine de gros ours en peluche. L'origine germanique de son nom nous le désigne comme "l'ours débonnaire".
Ce qui lui inspire cette remarque :
"Désormais, tout ce qui se passe au-dessous de ma ceinture, se passe à mon insu !"
J-M Lacroix
09:27 Publié dans Les Impromptus de Bernard Lacroix | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
samedi, 09 mars 2013
J'aurais fait le bonheur...
"J'aurais fait le bonheur d'une femme riche...
Avec moi, elle n'aurait manqué de rien !"
Ceci n'est probablement pas un produit de mon oncle,
Mais il aime à le dire...
...Et j'aime à l'entendre !
De grâce, mesdames, n'en prenez pas ombrage.
J-M. Lacroix
17:29 Publié dans Les Impromptus de Bernard Lacroix | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |
samedi, 02 mars 2013
Saveurs
La Dent d'Oche
Quand les brumes tenaces
Quand les grands brouillards d'automne
Prennent leurs aises en nos vallées
Je reviens en moi-même.
Mon coeur bat la clarine
Mon haleine est joie du lait qui tièdit
Ma salive est rosée des matins clairs
Ma voix est murmure d'eaux sauvages.
Je rumine les saveurs remisées
Je distille les herbes riches
Je délivre ce que j'avais volé au temps.
Quand les brumes tenaces
Quand les grands brouillards d'automne
Prennent leurs aises dans nos vallées
Je me souviens de la montagne.
Alors
Je m'explique le fromage.
Bernard Lacroix, Redoux
12:57 Publié dans L'œuvre poétique de Bernard Lacroix | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |