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samedi, 23 juillet 2016

Le ciel des humbles, 4

Pèlerinage

 

pèlerinage,notre-dame des vignes de ballaison

 

 

Pèlerinage à Notre-Dame des Vignes, Ballaison

(Photographie de Robert Taurines)

 

 

 

 

Rappel:

Le ciel des humbles, 1

Le ciel des humbles, 2

Le ciel des humbles, 3

 

 

 

Un pèlerinage se fait à pied. On ne peut plus appeler ainsi ces rassemblements autour d'une chapelle, d'une croix ou d'une statue, même si les lieux où elles se trouvent étaient autrefois des lieux de pèlerinage, c'est tout juste si certains ne suivent pas la procession en voiture. De même que l'on n'y va plus pour demander une faveur, une guérison, une réussite... Le croyant d'aujourd'hui n'a plus besoin de grand-chose, il a tout ce qu'il lui faut chez lui ou dans sa poche et l'État subvient à ses défaillances matérielles.

 

Deux ou trois fois l'an on partait en pèlerinage. Les plus fréquentés étaient ceux de la Vierge Noire des Voirons, Saint-Maurice-en-Valais, Notre-Dame des Ermites à Einsiedeln et surtout celui des Allinges sur les pas de saint François de Sales.Tout le monde y allait, croyants ou sceptiques. C'était un divertissement, sortir du train-train quotidien en faisant un bout de route ensemble. On ramenait une image, un chapelet, une médaille qui, par la suite, tapissaient les murs de la chambre à coucher ou garnissaient le petit oratoire familial. Vierges ripolinées, petits saints de plâtre...humbles trophées d'une foi simple et rustique.

 

Bernard Lacroix, Mémoire des jours (Bias, 1990)