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lundi, 15 février 2016

Le château de Buffavent, 1

Fin mai 2015 à 11 novembre 2015 047.JPG

Le château de Buffavent, huile sur toile de Bernard Lacroix.

Photographie de Jean-Michel Lacroix

 

 

 

 

 

Le premier tableau que réalisa Bernard Lacroix représente le château de Buffavent, dans les années cinquante, époque où cet imposant édifice était devenu une ferme. Sur ce tableau, seules trois des quatre tours et une petite partie du toit  sont visibles, la végétation abondante dissimule en grande partie le bâtiment, d'où une impression de mystère qu'accentuent les couleurs froides dominantes, la touche épaisse, la montagne en arrière-plan. On songe au château de La belle au bois dormant ou à celui du Grand Meaulnes...

 

 

L'impression du visiteur aujourd'hui sera bien différente puisque Buffavent, restauré au cours des deux dernières décennies, a retrouvé son allure de "maison forte", demeure seigneuriale mi-habitation, mi -château fort, tel le palais de l'Isle, à Annecy, édifié au XIIe siècle. Situé à Lully, sur la route de Thonon à Annemasse, il a été construit au XVe siècle par François de Langin. 

En effet, ce château présente toutes les caractéristiques des "maisons fortes". Son plan est très simple : un quadrilatère flanqué de quatre tours. Á l'origine, il devait être entouré de douves comme en témoigne un ravin, au nord. Les ouvertures sont peu nombreuses, de disposition et de dimensions irrégulières. Certaines ont été visiblement agrandies. Sur la façade est, l'entrée est surmontée des armes de Langin. Sur cette façade, au-dessus de la porte de la cave dont les ferronneries massives ont été forgées à la main, une petite fenêtre à fortes grilles correspond à un siège de guetteur. De même, la façade ouest présente une fenêtre munie de grilles et sur la façade sud, une petite fenêtre jumelée a encore des sièges de guetteur. Les murs sont très épais : 80 centimètres pour le corps du bâtiment et jusqu'à 1m20 pour les tours qui font vingt-huit mètres de hauteur. Les quarante meurtrières sont de deux types : des archères à l'étage inférieur, deux par tour, ainsi que sous trois fenêtres au premier étage, et de nombreuses meurtrières dans les tours et dans les murs, à diverses hauteurs.

La tour sud-ouest, d'un diamètre plus grand que les autres, comporte dans la maçonnerie un canal ayant dû servir de communication entre la plate-forme et la cave.

Sous Claude-Urbain de Bellegarde, le château fut assiégé et bombardé par les Genevois en 1590. Á la Révolution, il fut découronné et subit de nombreux dommages.

 

E.B-M

(à suivre...)

 

 

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Le château de Buffavent aujourd'hui. Classé monument historique en 1944.

 

 

 

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